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Après le 7-Octobre, la Suisse est critiquée pour la «rupture» sur sa neutralité et sa tradition humanitaire

7-OCTOBRE, UN AN APRÈS. L’attaque sanglante du mouvement palestinien Hamas en Israël a secoué les débats politiques suisses. Entre interdiction du Hamas et blocage du financement de l’agence pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), certains déplorent une entaille aux valeurs traditionnelles, tandis que la droite n’y voit pas de problème

Des palestiniens, à l’intérieur d’une école tenue par l’UNRWA, précédemment  touchée par des tirs israéliens, dans le camp de Nuseirat ,le 15 juillet 2024. — © IMAGO/Majdi Fathi / IMAGO/NurPhoto
Des palestiniens, à l’intérieur d’une école tenue par l’UNRWA, précédemment touchée par des tirs israéliens, dans le camp de Nuseirat ,le 15 juillet 2024. — © IMAGO/Majdi Fathi / IMAGO/NurPhoto

Le 7-Octobre, un an après

L’attaque du Hamas en Israël et la guerre à Gaza ont bouleversé le monde. Un an après ce 7-Octobre 2023 dévastateur, Le Temps raconte son impact sur l’intimité des vies israéliennes et palestiniennes ainsi que les dynamiques qui redessinent le Proche et le Moyen-Orient et les débats qui agitent la Suisse.

Notre dossier spécial

Résumé en 20 secondes

  • Le conflit israélo-palestinien a érrodé le soft power de la Suisse dans la région

  • En Suisse, la qualité du débat politique se détériore. Des parlementaires se plaignent d'informations insuffisantes

  • La politique d'Ignazio Cassis est contestée à gauche, mais récolte des avis favorables à droite

L’onde de choc du 7 octobre 2023, avec l’attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël, ses près de 1200 morts et ses dizaines d’otages, n’a pas épargné la Suisse politique. Rapidement, les partis nationaux ont condamné à l’unisson. Rapidement, le parlement a exigé l’interdiction du Hamas. Rapidement, le Conseil fédéral a proposé un projet législatif en ce sens.

Mais cette relative unanimité a, presque tout aussi rapidement, volé en éclats au fil de la brutale riposte israélienne à Gaza, qui s’est soldée jusqu’ici par plus de 40 000 morts, en majorité des civils. Le débat s’est cristallisé autour de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Celle-ci, âprement combattue au parlement par le camp bourgeois, qui relaie les allégations d’Israël sur sa proximité avec le Hamas, a d’abord subi un gel de son financement par la Suisse et bien d’autres pays occidentaux. Avant que le Conseil fédéral ne libère une tranche de 10 millions de francs… puis que le Conseil national n’exige dernièrement de stopper à nouveau les paiements.

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