Les vieux maux des banques suisses se réveillent (déjà)
CHRONIQUE. La banque d’investissement n’a jamais réussi à la place financière suisse. Pourtant, à peine plus de dix-huit mois après la chute de Credit Suisse, certains y croient encore
C’est bien connu, les marchés ont la mémoire courte. D’autant plus quand on leur présente des bénéfices astronomiques. Et ceux des banques d’investissement américaines ce trimestre le sont, comme d’habitude, ou presque. La plus grande d’entre elles, JP Morgan, a ainsi enregistré un profit de 12,9 milliards de dollars. Un multiple, certainement, de celui d’UBS qui sera annoncé mercredi.
Pour JP Morgan, c’est une poignée de millions de moins que le même exercice l’année dernière. Mais couplé aux performances des autres géants de Wall Street, c’est suffisant pour que certains, à l’instar de la NZZ, se demandent si UBS n’est pas en train de rater la fête du siècle. La même UBS, qui avait tranché dans sa banque d’investissement dans le sillage du désastre financier de 2008. La même UBS aussi, qui, après avoir «sauvé» Credit Suisse sabre maintenant dans la sienne pour réduire les risques. Une tâche à laquelle beaucoup rêvaient de voir la deuxième banque suisse s’atteler avant qu’il ne soit trop tard.
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