Au Liban, un partisan de la ligne dure est pressenti comme successeur de Hassan Nasrallah
Hachem Safieddine, actuel chef du Conseil exécutif du Hezbollah, cousin de Hassan Nasrallah et réputé proche du régime iranien, est pressenti pour devenir le nouveau secrétaire général du mouvement chiite. Mais la rue gronde. L’absence de réaction de Téhéran passe mal
Lundi, le numéro deux du Hezbollah, Naïm Qassem, a prononcé le premier discours officiel du Hezbollah depuis la mort de son secrétaire général, Hassan Nasrallah. Depuis vendredi, jour de l’attaque sur le quartier général du mouvement chiite, ce dernier n’a communiqué ni sur son successeur, ni sur l’organisation de ses funérailles. Pour les journalistes occidentaux, il est devenu quasiment impossible de couvrir les quartiers et les organisations liés au Hezbollah. Les interlocuteurs habituels ne répondent plus. Dans ce contexte, le discours était particulièrement attendu.
Contrairement aux discours-fleuves du défunt, l’intervention diffusée sur Al-Manar, chaîne de télévision affiliée au Hezbollah, fut brève. Devant des volets fermés, Naïm Qassem s’est pourtant voulu rassurant. Il a assuré que le Hezbollah poursuivrait «les mêmes objectifs que ceux établis par Hassan Nasrallah» et que malgré «les sacrifices importants […] nous continuerons à soutenir Gaza et à défendre le Liban. Il a, en outre, affirmé: «Israël ne pourra pas toucher à nos capacités militaires. Et nous vaincrons, comme nous l’avons fait en 2006.»