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UBS dépasse largement les attentes au troisième trimestre

La grande banque signe un nouveau partiel solide. L’établissement dirigé par Sergio Ermotti reste concentré sur l’intégration de Credit Suisse et son programme d’économies

Le logo d'UBS à la Paradeplatz de Zurich. 
 — © MELANIE DUCHENE / KEYSTONE
Le logo d'UBS à la Paradeplatz de Zurich. — © MELANIE DUCHENE / KEYSTONE

Une fois de plus, UBS a déjoué les attentes du marché. La grande banque a enregistré au troisième trimestre un bénéfice net de 1,4 milliard de dollars (1,2 milliard de francs), presque le double de ce que prévoyaient les analystes les plus optimistes. Après la perte de 715 millions de dollars d’il y a un an, il s’agit du troisième partiel d’affilée avec un résultat net positif. La gestion de fortune, la division clé de l’établissement, ainsi que la banque d’affaires ont en particulier porté cette performance. Quant au chiffre d’affaires, il s’est étoffé de 5% à 12,3 milliards dollars.

«La période sous revue a été marquée par une activité de la clientèle solide dans un contexte de marché certes porteur mais sujet à des phases de forte volatilité», a fait remarquer la grande banque mercredi dans un communiqué.

L’élection présidentielle américaine pour sa part pourrait affecter le comportement des investisseurs au cours des trois derniers mois de 2024. L’issue est «très complexe», a déclaré le directeur général Sergio Ermotti, lors d’une conférence téléphonique, et pousse les investisseurs à soupeser soigneusement l’allocation de leurs actifs en fonction des résultats du scrutin. Et si la conjoncture de la première économie demeure résiliente, les perspectives macroéconomiques se montrent plus «sombres» dans le reste du monde, avertit UBS.

Intégration sur la bonne voie

Par ailleurs, la banque aux trois clés est revenue sur les avancées réalisées entre juillet et septembre dans le cadre de la fusion avec Credit Suisse. Elle a réussi à économiser 0,8 milliard de dollars. «D’ici à fin 2024, nous devrions atteindre environ 7,5 milliards dollars de réduction brute des coûts, soit environ 58% de notre objectif total», a indiqué le groupe. Au terme de ce processus d’intégration, UBS prévoit d’épargner 13 milliards de dollars, un objectif très ambitieux.

La migration des comptes et des données des anciens clients de Credit Suisse vers les plateformes d’UBS, un processus difficile, a en outre été entamée notamment au Luxembourg et à Hongkong. Mais c’est le transfert de la clientèle suisse au deuxième trimestre de l’année prochaine qui représentera la partie la plus exigeante de cette étape.

Parmi les autres défis du géant bancaire, il y aura aussi les questions des fonds propres nécessaires. Le Conseil fédéral a en effet soumis une série de recommandations pour renforcer les banques systémiques à la suite de la chute de Credit Suisse. Berne aimerait augmenter les exigences en capitaux et liquidités mais les montants exacts ne sont pas encore connus. «Nous sommes en échange avec les autorités pour bien comprendre les propositions mais nous ne serons pas fixés sur la nouvelle réglementation avant un certain temps», a indiqué le patron d’UBS. Le parlement doit en effet se prononcer sur les mesures proposées et cela se fera au plus tôt en 2026.

Malgré la bonne copie rendue, l’action UBS a cédé 4,53% à 27,18 francs tout comme l’indice SMI, en repli de 1,10% à la clôture de la bourse de Zurich.

Le contexte réglementaire: La Finma exige d’UBS qu’elle améliore son plan d’urgence, applicable en cas de crise