Conflit entre Israël et l'Iran: sursauts limités des cours du pétrole
Le conflit qui menace entre l’Iran et Israël pourrait avoir d’importantes conséquences sur l’offre en brut. Mais les stocks sont importants et la demande, dans une conjoncture mondiale morose, reste plus faible que d’habitude
Depuis que l’Iran a attaqué Israël à coups de missiles mardi soir, les cours du pétrole montent. Mais pas de façon spectaculaire: le baril de Brent, dont les cours font référence, clôturait ce jour-là à 69,80 dollars, en hausse de 2,4%, et jeudi en soirée, ils oscillaient autour de 73,30 dollars. Sur six mois, la tendance demeure baissière (-14%) mais depuis le début de l’année, elle est en légère hausse (70 dollars début janvier). Le pétrole, constamment ballotté entre une offre et une demande instables, figure parmi les denrées les plus volatiles.
Les inquiétudes de ces derniers jours portent sur l’Iran. Une riposte majeure d’Israël qui impacterait les capacités d’exportation de ce pays pourrait retirer du marché 1,5 million de barils par jour, selon Citigroup. C’est la quantité qu’exporte Téhéran malgré les sanctions. Les raffineurs chinois, qui ne reconnaissent pas les sanctions occidentales, en achètent la majeure partie. La banque américaine précise qu’une attaque de moindre ampleur pourrait réduire la production jusqu’à 450 000 barils par jour. L’Iran en extrait 3,2 millions au quotidien, ou 3% de la production mondiale, ce qui le place parmi les dix principaux pays producteurs de pétrole.