Le miracle économique indien expliqué en trois décisions politiques

Publié le 01 octobre 2024 à 19:45. / Modifié le 01 octobre 2024 à 21:04.

Un miracle? Quel miracle? La dynamique économique de l’Inde n’a rien d’ésotérique ou d’inattendu, estime Kailash Kulkarni, le responsable d’HSBC Asset Management en Inde, lorsqu’on lui demande de décoder le décollage de l’économie du pays le plus peuplé du monde. Après avoir atteint 8,2% sur l’exercice financier se terminant en mars 2024, la croissance devrait s'élever à 7% sur l’année fiscale 2024-2025 selon le FMI, et l’Inde devrait dépasser l’Allemagne et le Japon pour devenir la troisième économie mondiale d’ici à la fin de la décennie.

Alors, ce miracle? «C’est plutôt le résultat d’un effort conscient de la part du gouvernement central pour faire grandir l’économie depuis plus d’une dizaine d’années», décrit Kailash Kulkarni, que nous avons récemment rencontré à Genève. La première marche de ce plan a consisté à améliorer la situation budgétaire du pays, en renforçant la perception des impôts, En pratique, les banques indiennes ont été forcées d’ouvrir quelque 500 millions de comptes en quelques mois pour l’importante partie de la population qui n’en possédait pas. «Cela a amené une grande partie de la population dans l’économie formelle», observe le financier indien, qui a rejoint HSBC fin 2022, lorsque le groupe anglais a acquis la société de gestion indienne dont il dirigeait l’activité de fonds, L & T.