«Quand vient l’automne», des champignons et des non-dits
Le prolifique François Ozon signe un film dense et désenchanté sur les relations tendues de deux mères vieillissantes avec leurs enfants
L’automne arrive et avec lui le François Ozon nouveau, justement intitulé Quand vient l’automne, parce qu’il se déroule durant la saison des champignons mais aussi parce qu’il parle en partie de vieillesse. Avec ce 23e long métrage en vingt-six ans, le prolifique réalisateur poursuit une exploration des relations familiales et de la mort déjà abordée dans Sous le sable (2000), Le temps qui reste (2000) ou Tout s’est bien passé (2021). Michelle (Hélène Vincent) vit seule en Bourgogne, menant une existence simple. Elle va à l’église, elle jardine, elle papote avec son amie Marie-Claude (Josiane Balasko), qu’elle véhicule lorsque celle-ci va rendre visite à son fils Vincent (Pierre Lottin), qui purge une peine de prison.
Michelle a une fille, Valérie (Ludivine Sagnier), qui semble avoir beaucoup de choses à lui reprocher. Et alors qu’elle consent enfin à lui laisser son petit-fils pour les vacances, Valérie finit à l’hôpital, sévèrement intoxiquée par des champignons servis par sa mère, et qu’elle a été la seule à manger… Un acte manqué? Peu après, Vincent est libéré. Lui aussi a une relation tendue avec sa mère. Mais que cachent donc Michelle et Marie-Claude?