«Les Guetteurs», il était une fois dans une forêt maléfique
Adaptant un roman d’épouvante irlandais, Ishana Night Shyamalan signe un premier long métrage prometteur même s’il n’est pas totalement abouti
En une quinzaine de réalisations depuis le début des années 1990, M. Night Shyamalan s’est imposé comme un maître de l’angoisse et du suspense, parvenant souvent à tétaniser son public avec pas grand-chose, sans effets ostentatoires. Comme lorsque dans le sous-estimé Phénomènes (2008) il filmait la menace invisible d’une hormone végétale destinée à se débarrasser d’une race humaine en train de détruire sciemment la Terre qui l’accueille.
En 2004, le cinéaste indo-américain racontait dans Le Village l’histoire d’une petite communauté vivant recluse dans une forêt hantée par des créatures maléfiques rendant impossible toute idée de fuite. En salles depuis mercredi dernier et adapté d’un roman publié il y a 2 ans par l’écrivain irlandais A. M. Shine, Les Guetteurs rappelle directement ce film. Alors qu’elle doit acheminer de Galway à Belfast un oiseau exotique, voici que Mina se perd au cœur d’une forêt aux airs de no man’s land silencieux, où tant sa voiture que son téléphone ne fonctionnent plus. Une vieille femme surgit soudain, qui lui enjoint de pénétrer dans la maison qui lui sert de refuge s’il ne veut pas être tué.