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Le film de motards, une histoire américaine

Dans les années 1950-1960, le cinéma s’est fait le reflet de la prolifération des clubs de bikers, devenus pour certains des gangs, montrant notamment leur violence intrinsèque

Marlon Brando dans «L’Equipée sauvage» (1953), de Laszlo Benedek. — © DR
Marlon Brando dans «L’Equipée sauvage» (1953), de Laszlo Benedek. — © DR

Marlon Brando a été un effrayant colonel vivant reclus dans la jungle cambodgienne et un puissant et bouffi chef de clan maffieux pour Coppola, un autoritaire empereur romain pour Mankiewicz ou encore un ouvrier polonais sexy et violent pour Kazan… Parmi tous les personnages dans lesquels s’est littéralement fondu l’acteur américain adepte des transformations physiques, il y a aussi celui-ci: Johnny, un motard à la moue ravageuse, blouson en cuir et casquette, chef du Black Rebel Motorcycle Club dans L’Equipée sauvage, réalisé en 1953 par le réalisateur d’origine hongroise Laszlo Benedek et qui lancera la mode des «films de bikers».

Entouré des membres de ce club roulant en meute, Johnny débarque dans une petite ville californienne que les «rebelles noirs» vont terroriser, d’autant plus lorsque arrivera une bande rivale. Le film, inspiré de faits réels, s’ouvre sur cet avertissement: «C’est une histoire choquante. Elle ne pourrait pas se dérouler dans la plupart des villes américaines, mais elle a eu lieu ici. C’est un défi d’utilité publique de ne pas la laisser se répéter.» Un avertissement qui aujourd’hui fait sourire, car si L’Equipée sauvage fait scandale et a maille à partir avec la censure dans plusieurs pays, il deviendra culte et sera même à l’origine de la création de nouveaux clubs de motards. Il est d’ailleurs explicitement cité dans The Bikeriders, un film de Jeff Nichols à voir à partir du 19 juin, et qui s’inspire de l’immersion du photographe Danny Lyon, au milieu des années 1960, au sein des Outlaws de Chicago.

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