Hélène Vincent, l’enthousiasme d’une jeune première
La comédienne française, habituée aux seconds rôles, brille dans le dernier film de François Ozon, «Quand vient l’automne», où elle tient le haut de l’affiche
«Hélène, est-ce que vous êtes en forme?» Tout est parti de cette question, posée à Hélène Vincent par François Ozon. La comédienne, qui a fêté son 81e anniversaire en septembre, rigole à l’évocation de cette anecdote. «Je lui ai répondu que oui, et quelques jours plus tard, je recevais le scénario de Quand vient l’automne, avec un petit mot me demandant de lire le personnage de Michelle. Je l’ai fait, et je n’en revenais pas qu’il me propose un rôle de cette qualité et de cette importance.»
Si Hélène Vincent dit cela avec l’enthousiasme d’une jeune première, c’est parce qu’en quelque cinquante-cinq ans de carrière, elle n’a eu que peu de rôles principaux. Elle avait d’ailleurs rencontré François Ozon lorsqu’il lui avait offert un rôle mineur dans Grâce à Dieu (2018), son film inspiré d’une fameuse affaire de pédophilie dans le diocèse de Lyon. «C’était un projet de grande importance qui me tenait à cœur, mais notre relation a été brève vu que je n’ai tourné que trois jours. Cette fois, j’ai vraiment eu le temps de le connaître.»